Passer de la photo argentique à la photo numérique

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Passer de la photo argentique à la photo numérique

La question de passer de l'argentique au numérique ne se pose plus vraiment de nos jour ; les arguments technologiques du numérique surpassent aujourd'hui ceux de l'argentique dans quasiment tous les domaines. Avec le numérique, on peut mitrailler à volonté pour faire le tri ensuite, la qualité d'image du matériel grand public est désormais largement suffisante (pour des usages non professionnels), les prix sont attractifs, bref, on peut aujourd'hui affirmer que l'argentique et en voie de disparition. L'arrivée du numérique a bouleversé les habitudes de prise de vue et a élargi l'horizon de la photographie par l'ajout de nouvelles fonctionnalités et concepts, plus ou moins utiles, chacun avec leurs avantages et leurs inconvénients. Nous allons tout d'abord les passer en revue, puis nous nous arrêterons sur l'opportunité de passer de la technologie réflex à celle des bridges.

Passer de l'argentique au numérique : beaucoup d'avantages, mais quand même quelques inconvénients

Le numérique est une révolution culturelle, qui modifie le rapport à la photographie.

Les avantages de la photographie numérique

Le coût

Avec l'évolution des technologies et de l'électronique, investir dans un APN ne coûte pas fondamentalement plus cher qu'avec l'argentique, bien au contraire. Le principal avantage du numérique est la possibilité de ne tirer que les photos réussies, c'est-à-dire les plus belles.
Impression personnelle ou tirage par un labo, si le coût du tirage à proprement parlé n'est pas moins cher que celui d'une photographie argentique, on économise au moins sur le forfait de développement, et sur le fait que la sélection des photos à tirer réduit la facture globale.

De nouvelles possibilités

Les APN offrent de nombreuses fonctionnalités qui n'existaient pas sur les appareils argentiques, que ce soit pour des raisons directement liées à la technologie numérique, ou plus généralement par les progrès qui ont été réalisés en opto-électronique. Tout ceci dans le but de faciliter l'obtention de photo réussies.

Prise de vue sans limitations

C'est probablement l'évolution la plus importante du point de vue des habitudes photographiques. On n'est plus limité à la capacité d'une pellicule, mais à celle d'une carte mémoire, qui permet typiquement de stocker bien plus de photos, pour un coût qui ne varie pas. Du coup, au lieu de s'appliquer à prendre une photo, on mitraille et on fait la sélection après coup. Ainsi on est à peu près sûr d'avoir une bonne photo (exposition, cadrage, etc.). L'afranchissement des limites sur la quantité de prises de vue offre davantage d'opportunités pour réaliser un bonne photo.

Affichage direct de la photo

Le numérique offre la possibilité de visionner directement les photos après la prise de vue, ce qui permet de corriger une photo ratée par une nouvelle prise de vue. Pour les photos délicates, on parvient ainsi facilement à faire une bonne photo, alors qu'avec l'argentique on était obligé de multiplier les prises de vue avec différents réglages pour être sûr d'avoir une bonne photo (à moins de se fier à une solide expérience personnelle…). En numérique, on a donc moins de chance de réaliser une mauvaise photo, ou, plus exactement,on peut rattraper plus facilement une photo ratée.

Retouche photo facilitée

Le support de stockage numérique permet de retoucher facilement les photos après coup, pour éliminer les petits défauts, modifier les couleurs, etc. Ce traitement a posteriori est beaucoup plus facile à réaliser qu'à partir d'une photo argentique ou d'un négatif, de plus certains formats de fichier électroniques (RAW) incluent des informations de prise de vue qui permettent d'exploiter plus finement certaines fonctions logicielles.

Silence de fonctionnement

Le déclic de prise de prise de vue est quasi-inexistant sur les appareils numériques (hors réflex), ce qui permet de prendre des photos dans un silence quasi total. Évidemment, 80% des gens préfèrent entendre un pseudo déclic enregistré ou un bip de validation. Je ne comprend pas ce besoin…

Facilité de diffusion

Le partage des photos numériques est très simple, grâce aux nouvelles technologies de l'information. Ça peut aider à rapprocher les gens ou maintenir les liens familiaux…

Vidéo

en dehors des réflex, la plupart des APN peuvent filmer de petites vidéos, de qualité variable. C'est toujours pratique d'associer la vidéo à une série de photos, pour la placer dans son contexte. Même les réflex les plus récents commencent à proposer la vidéo.

Les inconvénients de la photographie numérique

En fait, la photographie numérique a surtout les défauts de ses qualités, ou plus exactement, certains de ses points forts sont aussi des points faibles.

Quantité mais pas toujours qualité

Cette remarque ne concerne pas directement le matériel, mais plutôt les habitudes de prise de vue : sans réellement de limitation (stockage, coût, etc.), le photographe mitraille plus qu'il ne prend de photos. Résultat : la plupart des gens prennent des photos sans se poser de question, ils s'appliquent moins. En fait, on arrive à faire un plus grand nombre de photos de bonne qualité simplement parce que l'on prend plus de photos. Mais en proportion sur l'ensemble des photos réalisées, on réalise moins de bonnes photos.

Des appareils globalement lents

Une grande partie des APN est relativement lente : on a des temps de latence à la mise sous tension de l'appareil, des temps de latence dûs à la mise au point avant la prise de vue et à des autofocus par toujours très vifs, des temps de latence parfois importants entre deux prises de vue, zoom motorisé lent, etc. Finalement, ça ne pose pas de problèmes pour les photos de famille et de paysage, mais c'est vraiment gênant pour l'instantané ou la photo de sport…

Une qualité d'image pas toujours au rendez-vous

Généralement, ça va bien pour les photos 10x15 ou équivalentes. Les agrandissements sont parfois laborieux, les couleurs pas toujours respectées, le bruit électronique présent, et quelques fois même la compression d'image est visible. Remarquez, on peut toujours tenter de rattraper le coup en post-traitement…

La taille des fichiers et l'archivage

On prends plus de photos, on ne les trie pas toujours. Résultat ? On stocke des quantités phénoménales de photos (souvent ratées pour la plupart), et on assomme les amis avec des diaporamas encore plus ennuyeux que les séances de projection de diapositives d'antan. Des outils logiciels peuvent être utilisés pour l'archivage des photos, mais j'ai l'impression qu'ils sont peu utilisés.

La standardisation du format 4/3

Le format 4/3, propre au téléviseurs et autres écrans d'ordinateurs, est un standard moins harmonieux que le classique 3/2 du 24x36 (dont les proportions sont plus proches du nombre d'or). Évidemment, recadrer une photo numérique s'effectue en deux coups de cuiller à pot, mais malgré tout, cette pratique reste assez peu répandue.

Conclusion

Le numérique change notre rapport à la photo, mais il ne doit pas nous faire oublier comment faire des photos de qualité, en respectant ou en transgressant volontairement les principes de base de la composition photographique. La technologie aide le photographe à réaliser et diffuser sa prise de vue. Mais prendre une bonne photo c'est 5% de chance, 10% de technique, et 85% de coup d'œil. Eh oui, une bonne photo reste avant tout l'œuvre du photographe, pas de son matériel.

Passer du réflex au bridge

Comme je l'ai déjà expliqué, le passage au numérique est relativement naturel, vu l'évolution qu'à connu la technologie au cours de ces dernières années. Oui mais voilà, quand on s'est habitué au réflex, difficile de passer à autre chose…

Pendant un temps, j'ai jonglé entre mon réflex argentique pour faire de la (belle) photo, et le petit compact numérique de ma compagne pour faire de la photo souvenir. Finalement, les deux se complètent plutôt bien.
Certains ont d'ailleurs la même philosophie, avec un réflex (numérique) pour les jolies photos, et un compact numérique qu'ils trimballents partout.

Finalement, la volonté de passer du réflex argentique à un APN impose de dresser un constat. Celui-ci tient en plusieurs points, qui peuvent varier selon les sensibilités et les budgets. Avant toute chose, voyons quel serait l'APN idéal.

L'appareil photo numérique idéal

Soyons fous. Il serait

Finalement, l'APN idéal serait un super compact, tel qu'il n'en existe pas et qu'il n'en existera jamais, pour des raisons techniques. En fait, il faudrait une sorte de croisement entre le réflex et le compact. C'est justement le concept d'un bridge.

Le bridge

Rapide description d'un bridge

Le bridge est un appareil photo hybride : c'est une sorte de gros compact à l'optique proéminente, dont le concept est pensé à partir des possibilités offertes pas le numérique :

Finalement, pour l'utilisateur de compact qui a un peu d'argent et qui cherche un appareil plus évolué sans s'équiper de tout l'attirail nécessaire au réflex, le bridge est le bon choix.
En revanche, pour l'utilisateur de réflex, passer à un bridge représente une descente en gamme. En fait, tout dépend des priorités de chacun.

Pourquoi la technologie numérique n'aurait jamais dû intégrer le réflex

Certains vont grincer des dents…

La technologie réflex, notamment la présence du miroir, sert à cadrer précisément la prise de vue, puisque que l'on voit directement la photo qui va être prise. On évite notamment le phénomène de parallaxe (lorsque l'appareil est équipé d'un viseur séparé qui décale l'image par rapport à la prise de vue, phénomène d'autant plus sensible que le sujet est proche). La technologie numérique permet de voir directement la photo qui va être prise sur l'écran de l'appareil (d'ailleurs certains compacts ne sont même plus équipés de viseurs, seulement d'écrans). En conséquence, le miroir d'un réflex n'a plus de raison d'exister. Alors pourquoi persister dans cette voie avec les réflex numériques ?

Le confort de visée

La visée réelle d'un réflex est très agréable. Du moins, en plein jour, car en basse lumière elle est inexploitable. Par opposition, la visée numérique est moins confortable, principalement à cause des résolutions d'écran ou de viseur électronique, ou de la gêne du soleil. En revanche elle est parfaitement exploitable en faible lumière, car on peut "booster" la luminosité du capteur.

Des bases matériels existantes, des habitudes difficiles à faire évoluer

Les premiers réflex numériques n'étaient rien d'autre que des réflex argentiques avec un capteur à la place du film, à destination des professionnels. Les concepts des nouveaux réflex ne sont qu'une évolution de cette base ancienne. Il faut dire que l'être humain peine à se remettre en cause, et rechigne à changer ses habitudes…

La taille du capteur

La taille du capteur est un élément primordial. La qualité d'une image numérique repose sur la taille du capteur et la qualité de l'optique. Ainsi, un capteur de 8 MPixels offrira une image de meilleure qualité sur un réflex, dont le capteur est plus grand que celui d'un bridge, dont le capteur est plus grand que celui d'un compact. Plus le capteur est petit, plus il souffira de bruit numérique, et plus la qualité de l'optique sera importante. Inversement, plus le capteur est grand, et plus la taille de l'optique sera imposante, à focale égale. En dehors des réflex professionnels, les capteurs des réflex numériques actuels sont de format APS, plus petits que le 24x36 (dans le cas contraire, on parle de capteur "full-frame").
Le problème des petits capteurs est leur champ réduit, ce qui a deux impacts sur l'image :

Inversement, en usage téléobjectif, on peut bénéficier d'un bon grossissement avec une ouverture raisonnable (par exemple, sur un bridge on pourra avoir un 400 mm avec une ouverture de f/3.5, alors qu'un tel objectif coûterait plusieurs milliers d'euros pour un réflex).

Gros gabarit = meilleure qualité

Ce constat n'est pas systématique, mais la taille plus imposante d'un réflex permet d'intégrer de l'électronique plus puissante et plus fiable car moins miniaturisée.

Conclusion

Le réflex numérique est une aberration qui remonte à l'origine de la photo numérique professionnelle. La présence même du miroir est un non-sens, puisque ce dispositif pourrait être remplacé par un viseur électronique haute résolution, que la technologie actuelle est tout à fait en mesure de proposer. Les autres avantages du réflex numérique peuvent parfaitement être intégrés à des concepts plus "modernes", des sortes de gros bridges à objectifs interchangeables, par exemple. Ou plus simplement desbridgeses à gros capteur.
En tout cas, le concept de bridge mérite que l'on s'y attarde, même en étant un amateur habitué au réflex

Pourquoi je suis passé au bridge

Étant moi-même équipé d'un réflex argentique Minolta et de quelques accessoires réflex fort utiles, ma première démarche a été de m'intéresser au réflex Sony (le Alpha 100), qui m'aurait permis de continuer à utiliser mon matériel. Oui, mais mes priorités étaient les suivantes :

Finalement, le réflex que je convoitais m'aurait coûté 2 fois plus cher que le plus cher des bridges. Ce n'est pas une question de moyens. Mais il est clair qu'il faut arrêter de jouer les pseudo-professionnels et accepter qu'il est plus facile de prendre un bonne photo en trimballant facilement son matériel, que d'hésiter à s'en servir à cause de sa valeur, de sa contrainte de transport et de son encombrement.

Donc, c'est tout vu : à moins de ne pas trouver chaussure à mon pied parmi les bridges, je laisse tomber l'option réflex numérique. Dans le meilleur des cas, si tout se passe parfaitement, je peux toujours revendre mon matériel argentique, et compenser en partie mon investissement…

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